Campagne de Boycott : quel impact sur le web pour le distributeur Afriquia ?
Une campagne de boycott a été initiée par les internautes sur le web le 20 Avril 2018. Ce boycott vise les produits de la marque Centrale Laitière de Danone, les produits de la marque Oulmès et Sidi Ali ainsi que la compagnie de distribution de carburants Afriquia.
Les publications sur le réseau social Facebook semblent indiquer que les internautes se sont fortement mobilisés contre ces trois marques (Centrale Laitière, Sidi Ali et Afriquia). Partant de ce constat, il semble intéressant de mesurer le degré et la qualité de diffusion de cette campagne sur la toile afin d’en mesurer l’impact sur l’image de marque de ces entreprises. Pour ce faire il est impératif de procéder au diagnostic des publications concernant les marques ciblées par le boycott sur le web.
Compagnie Méditerranéenne d’Analyse et d’Intelligence Stratégique a analysé l’impact de la campagne de boycott sur la réputation de la compagnie Afriquia en réalisant une veille sur les sites web d’actualité, les blogs, ainsi que le réseau social Twitter. Les éléments collectés à partir de cette veille nous ont permis de réaliser un premier rapport dont les résultats sont illustrés par l’infographie ci-après.

Infographie réalisée par la CMAIS relative à la campagne du boycott de Afriquia
Il ressort de cette première analyse trois points importants :
- Au Maroc, le web a un impact direct sur l’image des entreprises et joue un rôle essentiel dans la contestation économique. La contestation peut même se matérialiser sur le terrain comme nous l’observons pour la campagne du boycott.
- Les entreprises ciblées par le boycott sont fortement exposées par rapport à leurs concurrents. Entre le 20 mars 2018 et le 6 avril 2018, Afriquia occupait 48% des parts de voix par rapport à ses concurrents contre 90% entre le 20 avril 2018 et le 6 mai 2018, soit la période du boycott.
- La réputation des entreprises et des marques ciblées par le boycott est fortement entamée. Pour Afriquia, entre le 20 mars 2018 et le 6 avril 2018, 10% des publications étaient négatives. Ce taux a été multiplié par 5 pour la période allant du 20 avril 2018 au 6 mai 2018 pour s’établir à 50,5% de publications négatives.