Flexibilisation du dirham : ce qu’en pensent les marocains
Annoncée pour juillet 2017, la flexibilisation du dirham marocain n’a débuté que le 15 janvier 2018. La nouvelle réforme consiste à abandonner le régime de change fixe pour un régime de change flexible. Cela passera par l’élargissement, au fur et à mesure, de la bande de fluctuation du dirham. La première réforme consiste à autoriser une fluctuation comprise entre +2.5% et -2.5% de la valeur actuelle du dirham.
Cette nouvelle réforme a conduit à un grand nombre de questionnements de la part de l’opinion publique marocaine et de certains experts. Sera-t-elle bonne pour notre économie ? Impactera-t-elle le cours des matières premières ? Le pouvoir d’achat des marocains sera-t-il diminué par cette réforme ? Sera-t-elle bénéfique pour nos exportations ? Autant de questions qui nécessitent un débat ouvert entre les « défenseurs » du projet de réforme et ses « détracteurs ».
Parmi les critiques à l’encontre de la réforme qui reviennent avec insistance dans les avis des internautes, nous pouvons citer les suivantes :
- La flexibilité du dirham est l’une des cause de la hausse du prix à la pompe des carburants ;
- Les PME marocaines seront les première à pâtir de la réforme ;
En ce qui concerne les remarques positives, nous pouvons citer les suivantes :
- La réforme permettra d’attirer les investisseurs ;
- La réforme bénéficiera aux exportations marocaines.
Conscient des enjeux et des risques que cette nouvelle réforme peut entrainer, nous avons décidé, au sein de notre cabinet, de sonder l’opinion publique. L’infographie ci-dessous illustre les résultats de notre sondage des opinions émises par les internautes pendant les deux mois qui ont suivi la réforme de la flexibilisation du dirham.
Cette initiative consiste à participer aux débats autour de ce sujet qui est clivant. Etant donné que la bande de fluctuation devra être davantage élargie dans les mois qui viennent, il devient indispensable pour les décideurs et les institutions qui portent la réforme de tenir compte de l’opinion des citoyens marocains et de disposer de l’ensemble des éléments d’information pour répondre aux questionnements de ces derniers.