Anatomie d’un hashtag « أخنوش_ارحل »
Le 12 février 2022, le hashtag Akhannouch_Ir7al (Akhannouch dégage), s’est installé en tête des Trending Topics de la plateforme de micro-blogging Twitter. Ce hashtag est intervenu dans un contexte de ras-le-bol social marqué par une hausse des prix largement dénoncée par la population. A cet effet, il est intéressant de noter que les appels à la démission du chef du gouvernement relevés sur la journée du 15 février 2022 sont fréquemment accompagnés de dénonciations de hausse des prix. Assez logiquement près des trois quarts des publications relevées proviennent du Maroc. Il est néanmoins intéressant de noter que seuls 18% des personnes touchées par ces publications résident au Maroc. Ceci est notamment dû au fait que la campagne a été relayée par des influenceurs internationaux tels que le média basé à Londres Al Araby dont la portée est très importante.
لليوم الثاني على التوالي… وسم « #أخنوش_ارحل » يتصدّر قائمة الأكثر تداولاً في #المغرب 🇲🇦
تفاصيل أكثر: https://t.co/mi1uuo9BLA pic.twitter.com/6tSP9xHa1E
— العربي الجديد (@alaraby_ar) February 15, 2022
C’est la seconde fois qu’Aziz Akhannouch est confronté à une contestation numérique liée à la hausse des prix. Si la première fois, en 2018, l’homme d’affaires était visé (cf. analyse de la campagne de boycott), c’est cette fois-ci l’homme politique qui est interpellé par les citoyens marocains. La réponse à la pression inflationniste soutenue en ce début d’année 2022 représentera un enjeu majeur auquel le gouvernement devra répondre en cette première année pleine de mandat.
